Anne Rochon, femme de (coups de) cœur

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Il y a quelques jours, nous publions le compte-rendu d’une étude PWC sur les aspirations de la GenY au féminin. Mais qui parle le mieux de la GenY ? La GenY elle-même, évidemment!

Alors, nous avons interviewé la talentueuse Anne Rochon (coordinatrice du blog EVE pour le Crédit Agricole S.A. depuis décembre dernier)… Au moment même où elle préparait ses cartons pour partir travailler à l’autre bout du monde ! Tournée vers l’international, la GenY ? Assurément. Mais aussi résolument ouverte d’esprit, fondamentalement enthousiaste, passionnée par l’innovation et profondément attachée au sens dans les missions qu’on lui confie… La preuve par les mots d’Anne.

Eve le blog : Bonjour Anne, à 25 ans, tu as déjà un riche parcours professionnel. Comment tout a commencé ?

Anne Rochon : Après le bac, j’ai intégré l’IUT de Sceaux en commerce international. J’avais envie de m’orienter vers une formation concrète et résolument tournée vers l’international. J’ai poursuivi par un Bachelor en European business en Angleterre, avant de rejoindre l’EDHEC. Mais au bout de trois mois, j’ai souhaité développer davantage mes expériences, aussi j’ai intégré la filière apprentissage proposée par l’école. Je n’avais pas d’appétence a priori pour le secteur bancaire mais je savais que le Crédit Agricole recrutait beaucoup d’alternant-es et il y avait justement une offre pour un poste de « Campus Manager Junior ». J’ai postulé dans la minute !

Eve le blog : « Campus Manager Junior » pour le Crédit Agricole S.A., ça consiste en quoi?

Anne Rochon : Il s’agit de faire le trait d’union entre l’entreprise et les étudiant-es. C’est stratégique pour un Groupe qui est fort de son histoire mutualiste, mais dont on sait moins qu’il est aussi présent sur des métiers très attractifs pour les jeunes talents. Dès que j’ai pris mon poste, j’ai été impressionnée par les moyens déployés par l’entreprise pour favoriser la Marque Employeur. J’ai aussi découvert une ambiance stimulante, humaine, et conviviale… Ma mission, pendant un an, a en quelque sorte consisté à représenter le Crédit Agricole (les opportunités de carrières proposées mais aussi ses valeurs, ses enjeux) auprès des jeunes de mon âge, par le biais des forums écoles notamment ou encore la mise en place de nombreux événements.

Eve le blog : Et au bout d’un an…?

Anne Rochon : Au bout d’un an, je me dis qu’il faut que je diversifie mes expériences et j’envisage de changer d’alternance. Mais ce n’est pas facile de quitter le Crédit Agricole! Non seulement, on y est bien, mais en plus, on vous retient (rire) : j’ai eu la chance de rejoindre le service mécénat à la Direction de la communication. C’était difficile de refuser une telle opportunité. J’ai pu participer à une foule de projets qui font du sens, des partenariats solidaires ou culturels, au niveau national, mais aussi localement, dans le cadre du mécénat de proximité favorisé par l’implantation du CA à Montrouge. C’était une expérience passionnante, à la croisée de la responsabilité sociétale, de la communication et de la stratégie.

Eve le blog : A la fin de ton alternance, le Crédit Agricole te garde?

Anne Rochon : En effet, un poste s’ouvre à la communication interne RH et on me le propose. C’est une chance, bien sûr, en pleine crise, pour quelqu’un de ma génération, de ne pas passer par la case chômage. Mais ça va bien au-delà, dans le cas précis, car je rejoins une équipe innovante, menée par un responsable animé d’une vision et d’une ambition forte pour le service. Ensemble, nous conduisons des projets stimulants et challengeants, de la mise en œuvre opérationnelle à la valorisation de la stratégie : refonte de l’Intranet RH du Groupe et création d’un magazine digital, accompagnement du Grand Prix Etudiantes Crédit Agricole Louise Tallerie, réalisation d’un journal interne dédié à la stratégie, rédaction du « welcome book », lancement des Mobilidays pour informer les collaborateurs du Groupe sur la mobilité interne, etc.

Eve le blog : On pense aussi à toi pour représenter le groupe Crédit Agricole S.A. au blog EVE…

Anne Rochon : Oui! Je connaissais le blog EVE pour avoir relayé plusieurs fois des articles sur l’Intranet RH. Quand ma responsable me l’a proposé j’ai dit « Bougez pas, j’arrive! » (rire) C’est une expérience formidable de participer à l’aventure EVE. Le positionnement de ce programme, mixte, interentreprises, axé sur le partage d’expériences permet d’aborder la question de la mixité avec une ouverture d’esprit inédite… Et ce fut très instructif pour moi qui ne suis pas encore confrontée au plafond de verre. Maintenant, je sais de quoi je dois me méfier, dans les années à venir.

Eve le blog : Tu viens de prendre une décision importante : celle de partir vivre et travailler en Chine… Pourquoi ?

Anne Rochon : J’aime les challenges, et j’ai envie d’une nouvelle expérience plus proche du « business »… Aussi je fais le choix de partir en VIE pendant qu’il en est encore temps ! Je rejoins Groupama AVIC Insurance sur un poste de responsable marketing et commercial pour 2 ans. Pourquoi Pékin ? J’ai eu un grand coup de cœur pour cette ville, l’an passé, à l’issue d’un voyage en Transmongolien. Je suis profondément émue à l’idée de partir de cette belle (grande) entreprise qu’est le Crédit Agricole, qui m’a incontestablement formée mais surtout qui m’a accompagnée tout au long de mon parcours et qui continue aujourd’hui encore. J’en profite d’ailleurs pour témoigner ici à l’ensemble des équipes avec qui j’ai travaillé toute ma reconnaissance et je leur adresse mes plus sincères remerciements.

Eve le blog : Penses-tu que cette expérience internationale sera un booster pour ta carrière?

Anne Rochon : Certainement, oui. Mais très honnêtement, je ne pars pas dans cette perspective-là. Ce qui me motive, c’est de sortir de ma zone de confort, de relever de nouveaux défis, et d’aller à la rencontre d’une culture autre, radicalement différente. Je crois qu’il n’y a rien de plus enrichissant que de s’immerger dans un environnement très éloigné de ses propres repères. C’est un peu sauter dans le grand bain, je sais, mais je vais prendre un tuba !

Propos recueillis par Marie Donzel