« L’empathie cognitive », première qualité attendue des leaders d’avenir

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McKinsey a récemment rendu publics les résultats d’une étude menée auprès d’entrepreneurs sociaux et d’acteurs engagés dans la communauté Ashoka sur leur perception du leadership d’avenir. Il en ressort avant toute chose que le/la leader d’avenir doit être un·e « change maker », une personne en capacité de produire des idées pour transformer les modèles économiques & sociaux et d’embarquer le plus grand nombre dans la mise en œuvre du changement.

Quelles sont alors les qualités requises pour relever un tel défi ?

  • 72% des répondant·e·s à l’enquête estiment qu’un·e leader d’avenir doit avoir une vision large, dépassant la résolution des problèmes qui relèvent directement de son mandat. En d’autres termes, il s’agit pour le/la leader de prendre pleinement la responsabilité du bien commun.
  • 68% considèrent comme primordiale la capacité à inspirer confiance et à installer un environnement rassurant pour les individus et le collectif.
  • 40% indiquent l’exemplarité comme vertu nécessaire à l’exercice du leadership.

Les auteur·e·s de l’étude rassemblent ces trois items (vision large, confiance & exemplarité) dans un ensemble qu’ils désignent « empathie cognitive ». Et d’expliciter que celle-ci « diffère de l’empathie émotionnelle, la plus courante » par « la conscience et la motivation ». L’empathie cognitive, de nature proactive, prend notamment en compte les croyances, les peurs, les résistances, les irrationalités comme une matière avec laquelle composer le changement.

Loin de la figure de « l’homme fort » entraînant les troupes par un charisme messianique, le/la leader d’avenir se présente comme une personnalité de proximité, accessible et sincèrement humaine, qui inspire confiance par l’écoute et la compréhension et dont la force de conviction repose avant tout sur l’authenticité.