Meet & Learn : retour sur le dîner de l’échec !

Eve, Le Blog Dernières contributions, Développement personnel

Ce jeudi 13 décembre 2018 se tenait le sixième et dernier atelier Meet & Learn de l’année à la Cantine du Monde, restaurant solidaire qui donne les manettes de la cuisine aux cheffes talentueuses de Meet my mama. Ce moment privilégié a justement pris la forme d’un dîner… De l’échec !

Pas d’échiquier ni de pions lors de ce repas, mais des femmes et des hommes avec une envie commune de partager leurs défaites, ratés, déconfitures et autres flops individuels et collectifs dans un cadre bienveillant. Marine de Royer et Mathieu Simonet de l’agence Gilbraltar remettent ainsi dès l’arrivée un « kit de l’échec » où chacun consignera dans des enveloppes colorées ses ratés.

« Pourquoi valoriser l’échec ? » questionne Mathieu Simonet. En nous rappelant que l’étymologie du terme signifie « butin », l’auteur et avocat donne 5 bonnes raisons de percevoir l’échec comme une source d’enrichissement :

  • Savoir terminer: si le perfectionnisme n’est pas un vilain défaut, il peut en revanche nous empêcher de concrétiser nos projets. « Être écrivain », donne comme exemple Mathieu, « c’est faire le deuil du livre parfait ».
  • Réussir par l’innovation : « entre 40 et 90% des projets échouent avant de réussir ». Depuis le temps que l’on promeut la sérendipité et les bienfaits de l’égarement comme ingrédient indispensable pour faire des découvertes remarquables !
  • Développer sa flexibilité psychique: les neurosciences sont unanimes : lorsqu’il y a décalage entre ce que nous avons anticipé et ce qui se passe pour de vrai (c’est le propre de l’échec), notre cerveau apprend à établir de nouvelles connexions neuronales vers une plus grande plasticité cérébrale !
  • Capitaliser sur le patrimoine humain : les organisations tendent à répéter invariablement les mêmes erreurs. Oser parler de ses échecs permet donc de faire bénéficier les autres de ses propres apprentissages, dans une logique d’intelligence collective.
  • Gagner en écoute et en empathie: ces softs skills très valorisées dans nos environnements professionnels sont en effet dopées lorsque nous prenons des gamelles. En effet, nos propres échecs nous permettent de ne pas être trop durs avec les autres en prenant conscience que la perfection n’est pas de ce monde.

L’échec est l’affaire de tou·te·s : avant de commencer le repas, micro est donné à une des mamas de l’asso Meet My Mama, qui retrace le parcours d’un échec déterminant de sa vie, qui l’a amenée à devenir plus déterminée que jamais pour mener à bien ses ambitions professionnelles dans le secteur de la restauration.

Puis les participant·e·s sont réparti·e·s par tables de six convives pour échanger sur leurs expériences respectives et faire évoluer leur vision de l’échec. C’est ainsi 5 dîners de l’échec en 1 auquel les convives prennent part. En effet, à la fin du repas, un·e ambassadeur/ambassadrice volontaire va restituer le fil de la conversation de sa tablée. De la difficulté de surmonter la déception et de regagner confiance en soi et en son environnement, au bénéfice de l’échec et à son inhérente prise de recul ayant permis de s’ouvrir vers de plus bleus horizons, on échange sans fards sur les émotions diverses qu’inspire l’échec… Et sur les opportunités qu’il a aussi indirectement créé. Qu’il soit ainsi le fruit d’une erreur ou non, nous en sommes désormais certain·e·s : l’échec est humain et cela nous a tou·te·s fait du bien d’en parler et de dédramatiser le sujet. Mieux encore, l’échec est prolifique. Albert Einstein ne le disait-il pas : « Une personne qui ne s’est jamais trompée est une personne qui n’a jamais rien essayé de nouveau » ?

Valentine Poisson pour le webmagazine EVE

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