La revue de web de novembre 2014

Eve, Le Blog Actualité, Egalité professionnelle, Leadership, Rôles modèles

La revue de web du blog EVE, c’est votre rendez-vous, en chaque fin de mois, avec les actualités marquantes des semaines écoulées sur le front de l’égalité et du leadership féminin…

Voici, sans plus attendre, la revue de web de novembre 2014 :

 

 

Le classement du mois : Combien de femmes dans le Forbes 100 de 2014?

Le classement très attendu des personnalités les plus puissantes de la planète est tombé le 5 novembre.

Alors, combien de femmes, cette année, dans le Forbes 100? Comme l’an passé : 9 ! Dont 2 dans le top 10 : Angela Merkel et Janet Yellen.

Le magazine américain note que la rareté des femmes présentes à son palmarès pose nécessairement question : « cela contraste puissamment avec le fait qu’elles représentent 50% de la population mondiale« , rappelle l’éditorialiste Caroline Howard en introduction. Tiens, tiens, c’est mot pour mot ce qu’elle écrivait déjà à ce sujet en 2013 : un copié-collé repéré par le pure player Les Nouvelles News, qui en dit long sur la permanence du modèle « masculin » de leadership et du sentiment de décrochage avec les réalités du monde qu’il peut inspirer

 

 

La femme du mois : Samantha Cristoforreti, une italienne dans l’espace

Ca y est, elle est arrivée… A bord de la station spatiale internationale (ISS)! L’ingénieure Samantha Cristoforreti a rejoint le vaisseau en orbite le 24 novembre dernier.

Elle est la première femme italienne dans l’espace. Et c’est la deuxième fois seulement que deux femmes se trouvent en même temps à bord de la station (la Russe Yelena Serova l’a gagnée en septembre dernier).

Interrogée par les médias sur son parcours, ses motivations et la cafetière qu’en pure Romaine elle a tenu à embarquer dans ses bagages, Cristoforreti s’est aussi vu poser une curieuse question qui n’a manqué de faire grincer des dents sur les réseaux sociaux : « Comptez-vous vous maquiller dans l’espace?« . A quoi l’interessée a simplement répondu qu’il faudrait également proposer une interview cosméto à ses collègues masculins! More questions?

 

 

L’homme du mois : Karl Stefanovic, un costume pour l’égalité

Pour dénoncer l’asymétrie de traitement entre les femmes et les hommes dans les médias, le journaliste australien Karl Stefanovic a mené, une année durant, une instructive expérience : celle de ne jamais changer de costume!

Il aura noté que « personne n’a remarqué, tout le monde s’en fout…« , tandis que selon lui, aucune femme ne peut se permettre d’apparaître à l’écran en faisant totalement fi de son apparence. « On me juge sur mes interviews, mon terrible sens de l’humour – tout simplement sur la façon dont je fais mon travail. Alors que les femmes, la plupart du temps, ne sont jugées que sur ce qu’elles portent ou sur leur coiffure«  a-t-il déclaré.

 

 

Le projet du mois : vers un label anti-sexiste pour les jeux vidéos?

L’industrie du jeu vidéo a plusieurs fois été épinglée ces dernières années pour sexisme caractérisé au point que l’on parle aujourd’hui carrément de GamerGate : personnages stéréotypés, scénarios incitant parfois à la violence contre les femmes, ambiance geek peu inclusive, voire franchement misogyne dans certains cas, la riposte des développeuses et gameuses s’organise… Non sans susciter d’agressivité, en témoignent les menaces dont ont récemment fait l’objet plusieurs militantes de l’égalité dans ce secteur économiquement florissant.

Le syndicat suédois des jeux vidéos a décidé de s’emparer de la question : une étude internationale sur la représentation des diversités dans les jeux sera lancée en 2015

Est éventuellement envisagée à sa suite la création d’un label garantissant des contenus respectueux de l’image des femmes. Mais rien n’est encore décidé : le syndicat entend commencer par cerner finement les faits et analyser les ressorts du sexisme dans cette industrie avant d’y apporter des solutions adaptées. Affaire à suivre.

 

 

La belle du mois : Lammily, poupée mannequin anti-stéréotypes

Lammily est la nouvelle poupée mannequin, commercialisé depuis le 19 novembre, et qui fait fureur aux Etats-Unis… Mais qu’a-t-elle de si spécial que les bimbos miniaturisés n’ont pas?

Une morphologie normale! Haute de 28 centimètres, elle a été modélisée à partir du profil d’une vraie jeune femme de 19 ans, parfaitement ravissante avec ses mensurations réalistes : 1,63 mètres, 68 kilos et 85 de tour de poitrine. En option, Lammily peut aussi avoir de la cellulite et de l’acné, des cicatrices et des vergetures, puisque cela fait aussi partie de la vie et n’annule pas la beauté.

Lammily est l’oeuvre de Nicolay Lamm, un artiste contemporain qui entend promouvoir la beauté avec des critères autres que ceux de la performance et de l’exceptionnalité. « Je n’ai rien contre les top models » a-t-il expliqué, mais alors que ce sont elles les exceptions, leur apparence hors norme « peut donner l’impression que quelque chose cloche chez vous. J’ai voulu montrer que c’est très bien de ressembler à une personne normale. » C’est dit, et vous savez quoi mettre dans les petits chaussons au pied du sapin, le matin du 25!

 

 

Marie Donzel, pour le blog EVE