Autocoaching : 3 tips pour être et rester optimiste

Eve, Le Blog Actualité, Développement personnel

Vous avez déjà pensé à prendre des cours d’optimisme ? Si vous avez participé aux ateliers de la coach en mental fitness Patricia Sennequier lors du séminaire EVE Afrique 2022, vous savez que regarder du bon côté de la vie est un superpouvoir… Et qu’un superpouvoir, ça se révèle et ça se muscle. Mais pas de panique si vous n’étiez pas à Dakar, on vous livre quelques tips pour cultiver et renforcer vos capacités d’optimisme.

Se libérer des préjugés sur l’optimisme

L’optimisme, un truc de ravi·e de la crèche ? Un bisounourserie ? Un état d’inconscience et de déni réservé aux gens très amoureux ou bien complètement déconnectés des réalités ? Voire le verre à moitié plein et se réjouir que le jour se soit levé, ça va bien 5 minutes, mais bon…

Mais pourquoi donc l’optimisme est-il suspecté de baigner dans la naïveté ? Trois raisons principales qui viennent chatouiller trois grands préjugés :

  • Nous sous-estimons l’intelligence émotionnelle. Aussi, nous disqualifions trop rapidement tout ce qui renvoie aux sentiments, intuitions, perceptions, désirs et élans.
  • Nous sommes insuffisamment habitué·e·s à la bienveillance. De ce fait, ce qui est gentil, agréable, positif nous parait relever d’un arrière-plan auquel il n’est pas utile de prêter plus attention que ça. Et parfois, nous y voyons un climat lénifiant dans lequel on va plus facilement nous rouler dans la farine.
  • Nous regardons l’optimisme comme un privilège de nanti·e·s : évidemment, il est plus facile de voir la vie du bon côté quand on a la chance d’être du bon côté ! Aussi, il nous semble plus « juste » de nous intéresser à ce qui ne va pas, comme si c’était la meilleure façon de nous occuper de ce qui vont mal.

Cassons ces préjugés ! Et pour cela, identifions la valeur ajoutée produite par l’intelligence émotionnelle, la bienveillance et le regard positif sur les choses.

Exercice d’entraînement : armez-vous de votre petit carnet d’autocoaching (si vous n’en avez pas, c’est le moment d’en commencer un : prenez juste un petit carnet de notes que vous garderez toujours avec vous et dans lequel vous consignerez tout ce qui est utile à votre développement personnel). Tracez deux colonnes. En haut de la première, indiquez « gestes positifs », et dans la seconde « impacts & effets ». Vous n’avez plus qu’à lister, au fur et à mesure de la journée, tous les gestes positifs dont vous bénéficiez et l’effet que cela a eu sur vous. On va a tenu la porte avec un sourire ? Cela vous a mis de meilleure humeur et donné envie de la tenir à la personne suivante. On vous a donné un feedback sympa sur votre travail ? Cela vous a fait plaisir, a contribué à votre sentiment de confiance et vous a donné envie de partager avec d’autres les fruits de votre boulot. On vous a proposé de l’aide ? Cela vous a rappelé que la solidarité, c’est précieux, et vous a donné envie de faire à votre tour un geste d’entraide plus tard dans la journée. Faites l’exercice pendant 3 jours et relisez-vous ! Il y a de quoi être optimiste, n’est-ce pas ?

Prendre le pouvoir d’agir pour améliorer les choses

Pour être et rester optimiste, rien ne vaut le pouvoir d’agir face à ce qui ne nous convient pas. Ne subissez plus les situations qui plombent le moral et sapent l’espoir ! Faites de ces situations votre terrain d’action avec les leviers qui sont à votre main. En d’autres termes, plutôt que de vous épuiser à lister tout ce qui vous déprime et toutes les bonnes raisons de désespérer d’une situation qui ne changera jamais, orientez votre énergie vers le champ des possibles. Pour cela, il vous faut identifier des objectifs raisonnables et ce que sont vos moyens pour les atteindre. Un objectif raisonnable, c’est un objectif qui réunit deux qualités : 1/ il vous engage autant qu’il engage les autres parties prenantes à qui vous allez demander des efforts pour changer ; 2/ il est possible pour les parties engagées de mesurer les effets des efforts fournis. Par exemple, si vous en avez marre de la mauvaise humeur de votre collègue, vous pouvez fixer comme objectif raisonnable de limiter les impacts de cette mauvaise humeur sur vous (ce qui n’est pas la même chose que de lui demander de changer de personnalité. Là, ce ne serait pas raisonnable du tout) en vue de l’amélioration sensible de vos relations, de votre manière de fonctionner ensemble, de votre performance quand vous coopérer.

Exercice d’entraînement : identifiez trois choses qui se sont passées dans la journée écoulée et qui vous ont laissé un certain sentiment de découragement. Pour chacune, cernez ce qui, au fond, a généré votre contrariété, votre frustration ou votre tristesse. A présent, pensez à une chose que vous auriez pu faire différemment dans chacune de ces situations. Prenez l’engagement avec vous-même de faire différemment la prochaine fois que vous serez dans une situation similaire. Et lorsque cela se produit, observez ce que ce changement de façon d’agir a entraîné d’effets sur vous-même, sur les autres, sur votre environnement.

Faites monter les taux d’hormones du bonheur !

L’optimisme a une importante dimension cognitive et comportementale, mais il est également favorisé et renforcé par les « hormones du bonheur », principalement les endorphines, la dopamine, la sérotonine et l’ocytocine. Les premières nous protègent de la tristesse et des pensées négatives, la seconde booste notre motivation, la troisième nous permet de stabiliser notre humeur et la quatrième joue sur nos capacités de socialisation et d’attachement. Nous pouvons « doper » la sécrétion de ces hormones en nous mettant en mouvement : faire de l’activité physique pour faire monter les taux d’endorphines et de dopamine, distribuer des compliments et donner des marques d’attention aux autres pour élever le niveau d’ocytocine, célébrer ses succès et faire montre de bienveillance avec soi-même comme avec autrui pour libérer les flux de sérotonine…

Exercice d’entraînement : concoctez-vous un petit programme de renforcement optimiste. Pratiquez chaque jour, au moins une action pour stimuler les hormones du bonheur. Vous voulez des idées d’action ? Éclater de rire, manger du chocolat, faire des câlins, prendre le soleil, écouter de la musique, faire de la relaxation, chanter, faire des jeux de société…