Ce qu’il faut retenir de l’étude Cereq sur les femmes managers en début de carrière

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La récente étude « Femmes managers en début de carrière : une légitimité à conquérir », réalisée par le Cereq, fait le point sur la situation des jeunes femmes diplômées devenues managers dans les trois premières années de vie active. Voici les 5 chiffres à retenir de cette enquête.

L’encadrement est la fonction principale de 48% des femmes managers après 7 ans de vie active (contre 55% des hommes)

A niveau équivalent de diplôme et d’expérience, les femmes managers sont moins nombreuses que les hommes à avoir des fonctions à responsabilité et/ou d’encadrement. Lorsqu’il s’agit de l’encadrement d’une équipe comprenant au moins 10 collaborateurs, elles sont aussi moins représentées : 24% contre 30% des hommes.

36% des femmes managers sont dans le secteur public (contre 15% des hommes)

Ce chiffre semble indiquer que, pour les jeunes femmes aspirant à manager, le secteur privé serait moins attractif que la fonction publique. C’est particulièrement le cas dans l’industrie (17% femmes jeunes managers / 24% hommes jeunes managers ) et dans le tertiaire (47% femmes / 61% hommes). Concernant les ingénieur·es et cadres techniques, c’est le grand écart : 50% des jeunes managers dans ce domaine sont des hommes contre 21% des femmes.

82% des managers ayant un doctorat dans le domaine de la Santé en 2017 étaient des femmes

L’étude Cereq révèle que le doctorat en Santé est le diplôme le plus sûr pour atteindre une fonction hiérarchique au bout de 7 ans de vie active, quand on est une femme. Pour les hommes, c’est un diplôme de grande école d’ingénieur qui apporte les meilleures promesses de rapide montée en grade dans l’entreprise.

24% des femmes managers voient leur poste comme un tremplin dans leur carrière (contre 32% des hommes)

L’enquête met aussi en lumière les différentes perceptions de la fonction de cadre selon le genre. Les hommes managers sont plus nombreux à voir leur position actuelle comme passagère, tandis que les femmes la perçoivent comme un événement important dans leur parcours. Cependant, elles ne se sentent pas forcément épanouies professionnellement (42% des femmes managers sont satisfaites, contre 51% des hommes) et considèrent qu’elles pourraient avoir un meilleur salaire (29% femmes / 22% hommes).

Sept ans après leur entrée dans le marché du travail, les femmes cadres gagnent 9% de moins que les hommes à niveau équivalent d’expérience

Les femmes reçoivent un salaire à peu près équivalent à celui des hommes lors de leur premier poste de manager. Mais après sept ans de vie active, l’écart de rémunération entre femmes et hommes à niveau équivalent d’expérience s’établit à 9%. C’est principalement la part variable (primes, bonus…) de la rémunération qui explique ce différentiel, selon les expert·e·s du Cereq qui ont conduit l’étude.

Marcos Fernandes, pour le webmagazine EVE