Des chiffres, des concepts, des idées… Pour comprendre les enjeux de l’égalité

Eve, Le Blog Actualité

Les « best of » de l’été – 1

 

 

C’est parti pour la saison des « best of de l’été » sur le blog EVE!

Notre série de dossiers thématiques rassemblant nos meilleurs articles des saisons écoulées, commence par une revue des données, concepts et idées qui permettent de cerner les questions d’égalité dans leur complexité.

 

 

L’égalité femmes/hommes, on en parle de plus en plus… Mais est-ce que ça avance?

Jamais la question de l’égalité n’a autant préoccupé… En témoigne la fréquence de parution des études qui lui sont consacrées.

Si le sujet est à l’agenda, cela signifie-t-il que l’on progresse réellement dans les faits? C’est une des questions que le cabinet Mazars s’est posée, dans son rapport « Bienvenue sur la planète femmes ».

 

Les chiffres à retenir :

 

* Les femmes attribuent une moyenne mondiale de 6,3/10 à l’égalité femmes/hommes.

* Elles sont 46% à saluer des progrès accomplis au cours des dernières décennies dans le domaine de l’accès à l’éducation et 39% à estimer que les choses vont s’arrangeant sur le front du partage des tâches domestiques.

* 53% se disent victimes de discriminations sexistes au travail. Et 52% constatent qu’à niveau équivalent de compétences, elles n’ont pas les mêmes chances que les hommes de réussir.

 

 

Le leadership partagé, c’est déjà une réalité ou encore un objectif à atteindre?

Au sein des discussions sur l’égalité professionnelle, le sujet du leadership partagé est sans doute l’un de ceux qui suscitent la plus grande attention.

L’accès des femmes aux plus hautes responsabilités, c’est l’objet de l’ambitieuse étude que notre partenaire KPMG a menée cette année.

 

Les chiffres à retenir :

 

* La part de femmes parmi les dirigeant-es d’entreprises en France est passé de 12,8% à 14% entre 2003 et 2013.

* La part des femmes parmi les dirigeant-es d’entreprises de plus de 1000 salarié-es a doublé au cours de la décennie passée… Pour passer de 3,5% à 7,5%.

* Femmes et hommes ont un temps de parcours équivalent (d’environ 10 ans d’ancienneté dans l’entreprise) pour atteindre le plus haut niveau de responsabilités.

 

Les concepts pour analyser le « retard » des femmes à l’accès aux plus hautes responsabilités :

 

Sans surprise, les femmes continuent à heurter le plafond de verre.

Peu nombreuses dans un monde encore majoritairement composé d’hommes, elles pourraient bien être victimes du « syndrome de la schtroumpfette » tel que l’a décrit l’essayiste américaine Katha Politt…

Et souffrir par ailleurs du stéréotype de la « bossy » qui ne facilite pas l’expression de son style personnel de leadership.

 

A (re) lire aussi :

 

– Le rapport de l’AFMD sur les parcours de femmes dirigeantes

L’étude du Pew Research Center sur le leadership des femmes et des hommes du monde économique et politique

– Le concept d’assertivité passé à la loupe

 

 

La confiance des femmes en question ?

Pour faire progresser réellement l’égalité, la confiance est une clé : confiance en elles-mêmes des femmes, confiance aussi que leur accorde leur entourage et plus globalement l’environnement dans lequel elles évoluent.

Financi’Elles, la fédération des réseaux de femmes de la banque, finance et assurance, a remis fin 2014, les résultats de sa consultation à ce propos.

 

Les chiffres à retenir :

 

* 44% des femmes de la banque, finance et assurance se disent confiantes en leur avenir professionnel. C’est 14 points de moins que les hommes.

* 85% des femmes de la banque, finance et assurance estiment que leur secteur d’activité est plus favorable à la mixité que d’autres.

 

Les concepts pour éclairer la question de la confiance :

 

Pour cerner les problématiques complexes et ambigus de la confiance (en soi, qu’on reçoit et qu’on accorde), on s’intéresse tout particulièrement à la notion de complexe d’imposture, élaborée par les psychologues Pauline Clance et Suzanne Imes. Où l’on découvre que pour se faire confiance, il faut sortir d’une vision déformée de soi mais aussi apprendre à partir du principe que les autres sont souvent plus bienveillants qu’on ne le croit.

Tant qu’on y est, on jette aussi un oeil à la notion de « complexe de la bonne élève » pour comprendre comment certains malentendus sur les « règles du jeu » de la progression professionnelle entretiennent un hiatus entre les compétences et efforts des femmes et la reconnaissance et récompense qu’elles en tirent.

 

 

 

Les femmes ont-elles assez d’ « entregent »? Le sujet « réseau » est sur la table!

On invoque souvent, pour expliquer la perpétuation des écarts de progression entre femmes et hommes, l’insuffisante propension des premières à bâtir et entretenir un réseau.

Alors, fait ou cliché? Ipsos s’est penché sur la question, pour HEC au féminin.

 

Les chiffres à retenir :

 

* 66% des cadres (femmes et hommes) estiment que le réseau est incontournable pour réussir.

* Les femmes ont un réseau professionnel comptant en moyenne 50 personnes, celui des hommes comprend 72 relations.

* 37% des femmes (et 31% des hommes) considèrent qu’un réseau se définit par un cercle de relations avec lesquelles on peut se sentir en totale confiance.

* 31% des femmes (et 33% des hommes) considèrent qu’un réseau se définit par un cercle de relations auprès desquelles on peut solliciter une recommandation.

 

Le concept pour faire le point et aller plus loin :

 

Le blog EVE a voulu cerner la notion de « réseau » en tant que telle, afin notamment de « lever les lièvres » qui suscitent parfois de la défiance quand on parle de « cercle », de « communauté » voire de « club »… Mieux comprendre la dynamique de réseautage, c’est aussi l’appréhender avec des intentions justes et des attentes équilibrées.

 

A (re) lire aussi :

 

Le rapport Grant Thornton sur les voies d’accès aux responsabilités, avec un focus sur les pratiques de networking des femmes et des hommes.

 

 

 

A la semaine prochaine, pour un second « best of » de l’été 2015, qui sera consacré aux bonnes pratiques des entreprises pour faire progresser l’égalité et le partage des responsabilités.

 

 

Marie Donzel, pour le blog EVE.